mécène des arts, des sciences et des lettres
En dépit des circonstances matérielles et politiques délicates qu'eut à affronter Henri de Valois, roi de France de 1574 jusqu'à sa mort tragique en 1589, sa volonté de restaurer l'unité du royaume ne donne que plus de résonnance à une action culturelle relayée par son entourage dans le domaine des Arts, des Sciences et des Lettres : elle entendait rendre au royaume de France une puissance et un éclat dont profitèrent largement ses successeurs, les rois Bourbons. Architecture civile, art du portrait de cour largement diffusé, art de la reliure lié à l'essor de somptueuses bibliothèques princières, alchimie et médecine dans le domaine des sciences, tels sont quelques-uns des éléments forts du mécénat du fils de Catherine de Médicis et de ses proches, dont des poètes dans la suite de Ronsard (Baïf, Desportes, Jamyn, La Gessée) ou des prosateurs comme Vigenère font le lien avec le siècle suivant. Reflet de ses intérêts personnels et de dons intellectuels incontestables, le mécénat de Henri III n'en est pas moins inspiré par des objectifs généraux qui, quoique d'ordre politique, n’en visaient pas moins à l'utilité publique. Ce livre offre une image toute différente de celle qui fut accréditée par l’époque romantique et qui subsiste jusqu’à nos jours, celle d’un roi faible et dégénéré, esclave de ses plaisirs, alors que c’est une volonté d’agir et le brillant des Valois qui paraît dans le dernier représentant de la dynastie.
avec le soutien de la Fondation Singer-Polignac
avec le soutien de la Fondation Singer-Polignac